La possibilité d’étudier le suédois dans plusieurs universités françaises (Bordeaux, Caen, Paris et Strasbourg pour en citer quelques-unes) ou à l’Institut suédois à Paris représente un lien fort et dynamique entre la France et la Suède.
Malheuresement, ce lien risque de s’affaiblir. C’est que le gouvernement suédois a récemment pris la (mauvaise) décision de diminuer successivement l’aide économique destiné à Svenska institutet pour l’enseignement de la langue suédois à l’étranger. La décision est, à mon avis, étonnante dans un monde qui se veut de plus en plus global.
C’est en 1945 que Svenska institutet a été fondé. L’institut a la responsabilité principale des lecteurs et lectrices qui enseignent le suédois dans 228 universités dans environ 40 pays et qui deviennent des « ambassadeurs suédois ».
J’espère avoir tort mais la décision risque d’être un coup dur pour une longue tradition d’échange, en France et dans d’autres pays. Par exeemple à l’université de Caen, le suédois est enseigné depuis bientôt 60 ans – c’est en 1956 que le premier lectorat de suédois de cette université a été crée.
Ce sujet vous intréresse-t-il ? Voici quelques articles suédois récents :
http://www.dn.se/debatt/andra-beslutet-att-slopa-stod-till-svenskundervisning/
http://humtank.se/svenskundervisning-i-utlandet-till-vilken-nytta/
http://pekpinnar.wordpress.com/2014/10/29/svenskundervisningen-i-utlandet/
Une fois pendant la période où j’ai enseigné le suédois en France, une de mes étudiantes m’a posé une question que je n’ai d’abord pas comprise. Quand cette jeune Française avait passé une année en Suède, elle avait remarqué qu’en hiver il y avait une ou deux petites lampes de table allumées dans presque toutes les fenêtres des maisons individuelles et des appartements. Elle voulait savoir ce que cela signifiait. « Est-ce une vieille tradition ? Un symbole religieux ? » m’a-t-elle demandé. « Non , c’est juste pour décorer, pour mettre de l’ambiance » ai-je répondu sans bien réfléchir.
Mais je crois maintenant que c’est bien plus qu’une simple décoration. C’est pour avoir un peu de lumière, des points de clarté, pendant les longs hivers suédois. Nous sommes maintenant au beau milieu de la période la plus sombre de l’année : les journées sont très courtes en Suède, surtout dans le nord, les feuilles sont tombées et il n’y a pas encore de neige pour rendre les rues et les paysages (et la vie) plus clairs et gais. Cet automne a été particulièrement pluvieux. Les petites lampes sont des symboles de notre soif de lumière en cette saison sombre.
Avec une trentaine de magasins d’Ikea en France, nous verrons peut-être plus souvent des lampes dans les fênetres de l’Hexagone. Même si l’hiver y est moins rude.
