Ouverture d'une consultation publique pour tous, début octobre 2011
Depuis le 1er juillet 2011, date du lancement de l’expérimentation nationale et en application de la loi Grenelle 2, les entreprises testent l’affichage environnemental auprès des consommateurs. Des centaines de produits, commercialisés en rayon ou sur Internet, sont accompagnés d’un affichage détaillant leurs impacts écologiques sur le climat, l’eau, l’air ou la biodiversité.
Chacun peut aussi désormais donner son avis. Une consultation vient en effet d'être ouverte début octobre 2011 et jusqu'à la fin de l'expérimentation, par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable sur : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/experimentation-sur-l-affichage-environnemental-1
Dites pour vous, quels sont :
. Les formats d’affichage les plus clairs et compréhensibles ;
. Les supports sur lesquels le grand public souhaite trouver l’affichage ;
. Les indicateurs environnementaux les plus importants pour eux ;
. Les familles de produits sur lesquelles il désire trouver un affichage environnemental.
Durant cette phase d’expérimentation, fixée pour une durée minimale d’un an par la loi, les entreprises, de leur côté, sont libres de choisir :
. Les produits concernés par l’affichage,
. Les types de supports (internet, information sur le lieu de vente, étiquette sur le produit…),
. La présentation des indicateurs environnementaux retenus (graphiques, notes globale, valeur brute…).
Plus de 160 entreprises ont répondu présentes pour participer à l’expérimentation, et l’affichage environnemental fait progressivement son entrée dans les rayons et sur Internet. Cet affichage multi critères, multi produits et multi supports (étiquette sur le produit, sur internet, application mobile, information sur le lieu de vente…) est une première mondiale et sa généralisation pourrait être étudiée après remise au Parlement d’un bilan de l’expérimentation début 2013.
Trois mois après le début de l'expérimentation sur l'affichage environnemental le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable fait un point.
"Un premier bilan positif pour le ministère
''Qu'elles se lancent dans l'aventure à titre individuel ou sous forme de collectif, les entreprises se mobilisent'', se félicite le ministère. ''Certaines des entreprises impliquées ont d'ores et déjà revu à la hausse le nombre de produits qu'elles expérimentent tandis que d'autres émettent le souhait de rejoindre ce test''.
De ce fait, l'affichage environnemental se développe progressivement dans les rayons. Avec des premiers résultats : ''Si l'expérimentation n'a pas vocation à permettre aux consommateurs de comparer dès à présent tous les produits entre eux,certaines informations fournies par les entreprises permettent d'ores et déjà d'orienter les achats vers des produits plus respectueux de l'environnement''. Par exemple, le secteur des lessives, dont le groupe de travail au sein de la plateforme Ademe/Afnor est l'un des plus avancé, a choisi de donner une valeur moyenne commune par catégorie de produit (poudre, liquide, concentré), ce qui permet au consommateur de les comparer. Pour les boissons rafraîchissantes, la comparaison est d'ores et déjà possible entre les différents types de conditionnements. Ainsi, ''la bouteille en plastique est plus écologique que la canette''.
Les entreprises ont opté pour une diversité de supports d'affichage(produits et emballages, informations sur le lieu de vente, smartphone par lecture de code-barres, Internet...) ce qui permettra notamment ''de mesurer la complémentarité entre ces différents modes d'affichage''.
Enfin, outre l'indicateur des émissions de CO2, ''les impacts sur l'eau et l'air, et la consommation de ressources naturelles sont les indicateurs les plus fréquemment retenus. Si tout le monde s'accorde sur l'importance de mieux prendre en compte la préservation de la biodiversité, rares sont encore les secteurs qui disposent des indicateurs et des données nécessaires pour quantifier dès à présent cet impact'', indique le ministère."
Sophie Fabregat - Actu environnement - 5 octobre 2011