Descubrir el ARTE en clase

Un dialogo con pintores hispanos

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Publié le Dimanche 12/07/2015

L’œuvre littéraire de Pedro García Martín, auteur du prologue de Descubrir el arte en clase – Un diálogo con pintores hispanos –

A l’occasion de la sortie du quatrième roman de l’écrivain madrilène Pedro García Martín, El lobo de Avvakum (e-book, éditions Planeta, 2015), il me semble opportun de mettre en ligne un billet consacré aux romans et à deux des contes de ce talentueux  Prix littéraire espagnol.

Une vidéo youtube permet de découvrir l’auteur, qui présente sa nouvelle publication sur :

http://www.planetadelibros.com/el-lobo-de-avvakum-libro-197441.html

 

Le dernier roman de P. García Martín : El lobo de Avvakum

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt et de plaisir les trois premiers romans de Pedro García Martín ; et c’est avec force enthousiasme, je l’avoue, que j’ai reçu l’annonce de la publication de El Lobo de Ávvakum. Ce nouvel opus me promettait déjà des heures de lecture agréables et d’intrigues à dénouer.

El Lobo de Ávvakum ne m’a en rien déçue : c’est un roman plein d’intensité, où se conjuguent qualité littéraire et rigueur historique. Dans les pages de ce livre, l’auteur démontre une profonde connaissance de l’âme humaine. Saisie d’entrée par un récit dont le dramatisme va croissant jusqu’au dénouement fort surprenant, j’ai apprécié ce texte où dominent la  violence et l’amour.

L’histoire de Miquel Bonet, alias Le Loup Rouge, commence dans le village catalan de Sant Feliu pendant la République espagnole et se termine dans un cimetière de Léningrad au début de la glasnost de Mikhaïl Gorbatchev. Les aléas de l’existence ont transformé l’implacable agent du KGB Miquel Bonet en un terne fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur russe ; il traîne sa lassitude de vivre depuis la disparition de la belle danseuse Vera dans l’incendie du théâtre Kirov.

Ce roman de Pedro García Martín possède tous les ingrédients d’une grande histoire : une trame passionnante, des amours malheureuses, des personnages fascinants et des rencontres inattendues, mais aussi un contexte historique tragique (la Guerre d’Espagne, le siège de Léningrad, les purges de Staline), le sang répandu, les trahisons et les voyages en quête de l’énigmatique testament des Vieux Croyants.

A dire vrai, El Lobo de Ávvakum peut être lu comme la partition d’une symphonie de Chostakovitch.

 

Les romans précédemment parus

  • Une œuvre énigmatique : La Virgen de Lope de Vega (2011) de Pedro García Martín

Extrait d’une conférence de S. Pelissier,  intitulée « Du texte à l’image : représentations criminelles dans La Virgen de Lope de Vega » (2011) de l’historien espagnol Pedro García Martín », le 18 mai 2012 à l’Université Rennes 2, dans le  cadre du séminaire du CALEM (CELLAM)

C’est au printemps 2011 que  l’historien espagnol Pedro García Martín publie aux éditions Atanor (Madrid) une biographie romancée de l’écrivain phare du Siècle d’Or : La Virgen de Lope de Vega. Une œuvre énigmatique qui dévoile progressivement l’identité de trois poétesses, amantes supposées du Phénix de la littérature : une aristocrate portugaise, une vicomtesse française et  l’Italienne Madona Fenice. Un récit minutieusement documenté et rempli d’anecdotes historiques parfois surprenantes et de références fort enrichissantes aux créations lopesques. Un livre prenant qui entraîne le lecteur de la Castille des Habsbourg et des favoris à la Toscane des Médicis et des Strozzi. Tout un faisceau d’intrigues où dominent l’amour et la mort, dans le contexte du commerce du lapis-lazuli. Cette pierre bleu outremer était alors très prisée dans les domaines de la bijouterie, de la peinture et  de la teinturerie ; puissant aphrodisiaque, elle était même supposée stimuler la virilité des rois !

La Virgen de Lope de Vega relate les aventures dignes d’un film de cape et d’épée ainsi que  les nombreuses conquêtes amoureuses du prolifique dramaturge du Siècle d’Or espagnol. L’histoire de ses amours avec une belle Florentine au visage de madone (alliée à la famille Strozzi) retiendra particulièrement l’attention du lecteur. Et c’est dans l’ambiance délétère des tractations commerciales entre nobles espagnols et italiens que des meurtres seront commis.

  • De l’image cinématographique dans le roman El Químico de los Lumière – Cazadores de imágenes en la Belle Epoque – (2008) de l’historien espagnol Pedro García Martín

Extrait d’une conférence de S. Pelissier : « De l’image cinématographique dans le roman El Químico de los Lumière – Cazadores de imágenes en la Belle Epoque – (2008) de l’historien espagnol Pedro García Martín », le 21 mai 2011 à l’Université Paris 8 – Saint Denis, Colloque international Textes, scènes, écrans, « De l’image dans la littérature et de la littérature à l’image. Du muet à la vidéo. Littératures espagnole et italienne des XIXe, XXe et XXIe siècles ».

En  2008, l’historien espagnol Pedro García Martín publie aux éditions Algaida (Séville) l’ouvrage  El Químico de los Lumière – Cazadores de imágenes en la Belle Epoque- qui a reçu l’année antérieure le prestigieux Prix du roman de la Ville de Salamanque. C’est une œuvre magistrale par la tension des intrigues qui s’y entrecroisent et l’esthétisme à proprement parler cinématographique de son écriture littéraire.                                          

El Químico de los Lumière  raconte les péripéties d’un ingénieux scientifique, homme de confiance des frères Lumière, dans la France de la Belle Epoque. Deux histoires tissent la trame de ce livre où rebondissements et coups de théâtre attendent le lecteur. D’une part, l’histoire individuelle, celle du protagoniste Jean Flandrin, séducteur et grand voyageur, qui aura le privilège d’être l’invité du peintre Claude Monet en sa résidence normande et qui s’entretiendra avec Charlie Chaplin sur le pont d’un transatlantique, avant de mourir caméra au poing, quelque temps plus tard, dans les tranchées de Verdun. D’autre part, l’histoire collective, celle des premiers voyages en train, des déjeuners sur l’herbe, des expositions universelles, de la peinture impressionniste et de l’invention du cinéma, mais aussi celle des tragiques manifestations anarchistes, des réseaux d’espionnage, des disparitions et des meurtres,  ainsi que le  prélude à la Grande Guerre.

 

  • Ruter el rojo. Un aventurero entre los Austrias y los Borbones (EDHASA, 1ère édition 2005, 2ème édition 2006, traduction portugaise 2008, édition de poche EDHASA 2010)

Brève présentation d’après la quatrième de couverture du roman

Personnage fascinant, à la fois érudit et mélomane, bon vivant et truand, le protagoniste haut en couleur de ce roman historique finira dans les geôles du Saint-Office à Cuenca. L’existence passionnée et passionnante de l’aventurier allemand Ruter Le Rouge permet à l’historien Pedro García Martín de nous faire découvrir l’Espagne des débuts du XVIIIème siècle soumise à une crise dynastique ouverte par le décès du dernier des Habsbourg.

 

Deux contes bilingues illustrés

  • La niña románica – la jeune fille à la fresque (Punto Didot, Madrid, 2013) de Pedro García Martín (adaptation française : S. Pelissier)

Texte de la quatrième de couverture

Marie-Ange, élève dans un lycée d’Amiens, participe à un échange scolaire avec un établissement d’Enseignement Secondaire de la ville espagnole de León. Au programme des activités culturelles, le professeur d’Histoire de l’Art Enrique Celada propose aux adolescents la visite guidée de la collégiale San Isidoro ;  Marie-Ange observe avec attention les détails de composition d’une voûte peinte à la fresque : elle fait alors une découverte qui va bouleverser son existence…

 

Un conte littéraire d’aujourd’hui riche en références artistiques. Le portrait d’une  jeune fille rebelle, imaginative et attachante. Un voyage empreint d’émotions dans l’Espagne du Moyen Âge. Et une rencontre au-delà des barrières du temps, sur l’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle…

A propos de l’ illustratrice de ce conte

Natalie Pelissier, peintre et hispaniste,  a finement composé à la gouache les illustrations très colorées de La niña románica - La jeune fille à la fresque. A travers une série de dix tableaux, elle exprime toute la poésie, la richesse et la fraîcheur de ce conte d’aujourd’hui.

 

 

  • La ciudad prendida de los pájaros – Le mystère des gardiens de la cité (Bohodón, Madrid, 2014) de Pedro García Martín (adaptation française : S. Pelissier)

Texte de la quatrième de couverture

Dans sa volonté de conquête de la Sainte Russie, le puissant Batou Khan s’apprête à détruire la ville de Vladimira et à asservir sa population. Averti de l’arrivée imminente de l’ennemi, le prince Igor demande à son fils Alexandre et à ses sujets de se réfugier dans le Bois des Oiseaux Savants, où les accueille le bon moine Serge. Ce dernier, aidé des oiseaux de la forêt, édifie la Nouvelle Vladimira, dans une clairière, au milieu des îlots et des marécages. Grâce à l’art de la magie, la cité s’enfonce dans les profondeurs des marais lorsqu’elle est assiégée et ressurgit des eaux en temps de paix. Jusqu’au jour où les Tartares mettent en place un stratagème…

A propos de l’ illustratrice de ce conte

Les illustrations de ce conte, réalisées par le peintre Natalie Pelissier, renvoient à l’art russe de la fin du dix-neuvième siècle.



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